Intégrer les huiles essentielles au quotidien

Rencontre avec Marie Bourgeois

Comment as-tu découvert les huiles essentielles? 

Je connaissais depuis longtemps les huiles essentielles (HE) car mon grand-père a des amis qui ont des exploitations de lavande. Ma mère en a toujours ramené chez nous à La Réunion! Elle utilisait aussi beaucoup les Fleurs de Bach. Mais cela ne fait que 3 ans que je les utilise moi-même au quotidien. J’ai commencé à me plonger dedans à un moment où j’avais un peu de temps, entre plusieurs spectacles et je cherchais des alternatives aux médicaments « de base ». J’avais arrêté la pilule depuis quelques mois et je souhaitais aller sur des choses plus naturelles. Une de mes amies traitait toute sa famille avec les HE, y compris sa petite fille et elle m’a recommandé Ma bible des huiles essentielles de Danielle Festy. Je l’ai acheté par curiosité et la lecture m’a tout de suite fascinée. Je ne pensais pas que j’y trouverais autant de ressources et que je l’intègrerais autant dans ma vie quotidienne.  

Pourquoi as-tu arrêté la pilule? 

J’ai pris la pilule de 14 à 22 ans environ et j’ai eu la chance d’avoir peu de problèmes pendant cette période. Sauf autour de mes 16 ans où après un changement de pilule j’ai expérimenté un mauvais dosage avec prise de poids et complications hormonales. Après presque 10 ans, je souhaitais arrêter de prendre un cachet tous les jours - instinctivement, je sentais que c’était contre-nature. Je me donnais des signes à moi même, l’oubliais de plus en plus, mais ce n’était pas formalisé… Une fois que j’ai arrêté, j’ai vraiment senti et compris mon corps beaucoup mieux. Bien plus qu’à 14 ans quand j’ai commencé avec un cycle qui n’était même pas encore régulier… Ca m’a encouragé à aller plus loin dans cette recherche de traitements naturels. 

Qu’est ce qui te fascine dans les HE? 

On se rend compte que tout ce dont on a besoin est dans la nature! Je ne dénigre surtout pas la médecine occidentale, elle permet beaucoup de choses et je ne souhaite pas un retour en arrière, mais quand on sait que les français sont parmi les premiers consommateurs d’antibiotiques, je me dis qu’il y a quelque chose à réguler. Médecines occidentale et orientale peuvent être très complémentaires. De plus, les HE sont une invitation à se reconnecter aux sens, à se percevoir de façon plus globale. J’ai toujours été plus ou moins connectée à la nature, mais les HE m’aident à raffermir ce contact. 

Quelles sont tes trois huiles indispensables? 

La camomille romaine! Je suis assez angoissée et ai tendance à avoir des problèmes d’insomnie - j’en ai donc toujours avec moi. La plupart du temps, je la respire juste. C’est une odeur qui m’est familière, agréable. Sinon, j’en met une goutte à l’intérieur du coude quand j’en ressens le besoin. C’est une sensation rassurante, un rituel. 

La menthe poivrée qui peut soit réchauffer, soit refroidir selon les besoins. Elle remet les idées en place - et permet de traiter les migraines, problèmes digestifs… C’est une HE un peu passe-partout. Je l’utilise pour ma part souvent quand j’ai la nausée avec une goutte sous la langue ou avec un peu de miel. 

En été, j’aime avoir de l’HE de lavande fine. Elle permet de détendre mais est aussi utile en cas de coupure ou pour apaiser sur un bouton de moustique. En hiver, je ne peux pas me passer de Ravintsara. Je l’adore car elle permet de renforcer les défenses immunitaires quand le corps a besoin de repartir ou si on se sent un peu affaibli. 

Une HE pour déstresser? 


Ca dépend du type de stress! Mais je dirais soit la camomille romaine, soit la marjolaine à coquille. 


Une HE pour soulager les tensions musculaires? 


La gaulthérie! C’est l’HE du sportif. En cas de traumatisme, on peut masser en local pure. Sinon en dilution avec de l’huile d’arnica pour faire sa propre lotion de massage. 

Une HE pour mieux digérer? 

Le basilic exotique (une goutte sur un petit morceau de pain ou un peu de miel)- mais à utiliser avec précaution car il est toxique si l’on en prend trop. Sinon, la menthe poivrée. 

Une HE pour favoriser le sommeil? 

Le petit grain bigaradier est très efficace. On peut en mettre un peu sur l’oreiller. Son odeur est proche de la fleur d’oranger. 

Une HE pour le mal de gorge et se réchauffer en hiver? 

Le thym à thujanol est parfait pour l’hiver car il est immunostimulant. Pour la gorge, une goutte avec une cuillère de miel trois fois par jour. Pour le froid, en massage sur le plexus ou dans le bain. 

Une HE pour les piqures d’insectes? 

Pour les éloigner, l’eucalyptus citronné dilué dans de l’huile végétale comme l’huile de germes de blé ou l’huile de noyau d’abricot. Et pour les soulager, la lavande aspic (une goutte sur le bouton). Elle est aussi très efficace en cas de brûlure. 

Une HE pour le nez bouché? 

L’huile de Niaouli à respirer. Elle permet de dégager les bronches. C’est LE truc du nez bouché!

Une HE anti-boutons? 

Le tea tree est antibactérien. Son HE est parfaite pour désinfecter et traiter les boutons ou traiter une infection avec une goutte en local. 

As-tu des recommandations pour ceux qui souhaiteraient intégrer les HE dans leur quotidien? 

Le plus important est d’acheter un livre ou de bien se renseigner au delà de suivre les conseils d’amis entendus ici et là. Et être intraitable sur la dénomination, car entre deux type d’HE de thym ou de lavande, les propriétés ne sont pas les mêmes. Les HE sont formidables, mais il y a de vraies recommandations et contre-indications, voire des tests allergiques à faire avant chaque usage. Certaines sont vraiment toxiques ou à éviter lorsqu’on est enceinte ou pour les enfants par exemple. Elles sont vraiment puissantes, à l’instar de médicaments, même si c’est naturel et donc moins anxiogène. Régulièrement, je consulte des ouvrages et continue à me former! 

Marie est interprète dans les spectacles de Yoann Bourgeois (danse-cirque). Elle a grandi à La Réunion et vit maintenant dans le massif de la Chartreuse, proche de la nature, quand elle n’est pas en tournée à l’international. 

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